Ex-joueur de Lens et de Lorient, Walid Mesloub s’est vu infliger une peine de 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Versailles. Poursuivi pour blanchiment et recel de blanchiment dans une affaire de trafic de drogues, le milieu de terrain peut s’estimer heureux d’avoir échappé à une peine plus lourde. Mais c’est sans compter sur la « peine du web », où sa réputation est, elle, punie par les résultats de recherche. ! Il n’y a qu’à taper son nom sur Google pour s’en apercevoir…
Les dessous de l’affaire
Soupçonné d’avoir blanchi plus de 500 000 euros, Walid Mesloub a reconnu les faits devant le tribunal correctionnel de Versailles, tout en plaidant la naïveté, et la négligence : « J’étais négligent, il gagnait très bien sa vie, je n’ai pas vu le mal ». L’actuel entraîneur adjoint de l’équipe de réserve de Lens est accusé de blanchiment dans une affaire de trafic de drogues. Entre 2018 et 2020, il a reconnu des négociations et des achats de véhicules de luxe avec « Le Chinois », le principal protagoniste de cette affaire, un homme qui serait à la tête d’un réseau de trafic de cocaïne.
Walid Mesloub se lie d’amitié avec Le Chinois, un homme avec lequel il partage la même passion pour les voitures de luxe. Plusieurs transactions vont avoir lieu par la suite : échange d’une Audi contre une BMW, d’une Lamborghini contre une Mercedes AMG… « Il a profité de ma notoriété, j’ai peut-être été trop naïf, trop gentil ». C’est en ces mots que Walid Mesloub s’est défendu devant la présidence du tribunal, ajoutant qu’il a toujours refusé les échanges d’espèces. « Il n’apparaît pas que vous ayez fait des profits de manière flagrante », a relevé la magistrate. Verdict : 18 mois de prison avec sursis et 75 000 euros confisqués. La peine, plus légère que celle requise par le parquet, a de quoi réjouir l’ex milieu de terrain de Lens et Lorient…
Soulagé, mais terni sur le web
Un sentiment de soulagement. C’est ce qu’a ressenti Walid Mesloub à l’énoncé de la peine, d’autant plus qu’il a obtenu la non-inscription de la condamnation à son casier judiciaire. Il n’a même pas écopé de l’amende de 30 000 euros requise par le parquet. Tout semble donc être rentré dans l’ordre, sauf que… Sauf qu’à l’ère des réseaux sociaux et du tout digital, on ne sort pas indemne de ce genre d’affaires sur le web ! Aujourd’hui, Walid Mesloub est puni par les résultats de recherche qui apparaissent lorsqu’on tape son nom.
L’entraîneur adjoint des Sang et Or, toujours en poste, s’agace que son nom soit sali en ligne, sa e-réputation ternie, malgré le fait qu’il se dise innocent de toute implication dans un quelconque trafic de drogues. Mais le mal est déjà fait car, sur internet, le plus dur n’est pas de se faire un nom. Le plus dur, c’est de « nettoyer » une mauvaise réputation et rétablir son image.
